La destruction de la démocratie n’est pas nécessaire

Par Pierre Sarton du Jonchay

Financièrement, banques et États ont tellement d’engagements réciproques douteux qu’ils constituent un même paquet de risques inextricables non mesurables. Les pertes sont certaines et massives et il est impossible de dire qui en est responsable et qui doit les assumer. On procède donc à la fuite en avant en siphonnant l’économie réelle saisissable, c’est à dire les contribuables.

Les pertes de crédit sont réputées ne pas exister sous la responsabilité des États et des banques qui s’entendent pour prélever dans l’économie réelle la contrevaleur qui devrait permettre de réduire les pertes accumulées sans avoir à les déclarer et les mesurer. Il n’y a pas de possibilité de résorber une surestimation d’un crédit de la valeur future autrement que par un prélèvement sur celui qui la produit réellement au moment où il la produit effectivement quand le futur anticipé devient présent. Mais une perte de crédit qui n’est pas nommée et imputée au prêteur de celui qui n’a pas rempli son engagement de remboursement doit être imputée à un tiers étranger au contrat de crédit originel. Ce tiers fournit malgré lui la contrevaleur du crédit défectueux pour que les vrais contractants puissent déclarer l’absence de perte réelle et s’exonérer de leurs erreurs personnelles d’anticipation financière. Lire la suite