L’Europe du Nord, moteur de la transition énergétique


Par Alain Loréal (D&E)

Neuf pays européens, dont l’Allemagne, sont à l’origine d’un méga-projet: ils veulent créer un réseau énergétique massif dans  la mer du Nord. Les économistes et les universitaires font l’éloge du projet, véritable  avancée vers  l’électricité verte – même si,  jusqu’à maintenant,  il s’agit seulement d’une déclaration d’intention.

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Le secteur énergétique européen prend forme : L’Allemagne et huit autres pays européen du Nord veulent transformer la Mer du Nord en un vaste réseau commuté intelligent d’électricité « verte ». Au cours des 10 prochaines années, le projet prévoit d’installer des milliers de km de cables de haute technologie au fond de la mer, future infrastructure capitale pour l’avenir énergétique de l’Europe. De nombreux pays du nord envisagent de construire d’énormes fermes éoliennes marines. L’allemagne à 40 projets en ce sens en mer du nord et mer baltique. Le Danemark et la Belgique ont des projets de marémotrices et la Norvège de barrage hydroélectique. Bientôt toute ces sources d’énergie verte seront reliées sous la mer.

Le saut technologique est considérable parce que pour gérer un réseau-commuté sur de très longues distances la haute-tension continue (HVDC) s’impose sur l’alternatif car les pertes en lignes de l’DVDC sont relativement faibles de l’ordre de 3 à 4% sur 1000 Km pour 15% pour une ligne conventionelle.

L’intérêt du système réside dans sa capacité à compenser les fluctuations inévitables de production des fermes éoliennes (qui dépendent du vent…) et à produire une électricité « verte » massive qui puisse satisfaire aux besoins des pays concernés par ce projet. C’est aussi une forme de réponse pragmatique à l’échec politique de Copenhague.

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