La RSE au quotidien, par Dominique Guizien

 

Les consommateurs sont aussi des parties prenantes de l’entreprise
Contrairement à ce que semblent croire certaines entreprises, les consommateurs ne sont pas que de porte-monnaie qu’on peut vider à son gré. La folie qui a saisi le monde des téléphones portables illustre jusqu’à la caricature le modèle économique des grandes entreprises. A défaut d’être réellement innovantes, elles sauvent la progression de leur chiffre d’affaires en programmant l’obsolescence de leur produit quand ce n’est pas la durée de vie des produits elle-même qui est programmée

http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,pratiques_commerciales,produits,la_lutte_contre_obsolescence_programmee_enfin_lancee,138353.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok
La lutte contre l’obsolescence programmée enfin lancée
Voilà donc quelques idées pour faire reculer ces pratiques qui font autant mal à nos porte-monnaie qu’à la planète dont elles usent prématurément les ressources. Comme on ne peut pas mettre un représentant des associations de consommateur dans chaque conseil d’administration ou d’autres instances de gouvernance de ces groupes industriels, il sera nécessaire de mettre en oeuvre certaines de ces propositions, notamment la durée de vie minimale mais aussi pourquoi pas la création d’un label pour les entreprises qui accepteraient de soumettre tous leurs nouveaux produits à la démarche « analyse du cycle de vie du produit », analyse évidemment auditée.
Reste néanmoins ces questions de fond: quelle est donc la logique de ce système qui ne peut vivre et prospérer que sur de tels gâchis? Quelles sont ses chances de survie à terme?

Le changement des valeurs de l’entreprise passe nécessairement par les hommes
Le passage à une démarche plus responsable de l’entreprise vis à vis de toutes ses parties prenantes et vis à vis de son environnement suppose qu’elle révise assez fortement les valeurs qui la meuvent. Or ces valeurs sont portées avant tout par des hommes qui sont chargés de les appliquer et de les promouvoir au quotidien.

http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/quete-de-sens-au-travail-des-metiers-en-mutation_1165238.html
Quête de sens au travail: des métiers en mutation
L’intérêt des crises est qu’elles ouvrent des espaces de liberté à ceux qui veulent les occuper. C’est un peu ce que montre cet article dont il ressort qu’il s’agit cependant encore de notables exceptions. D’ailleurs, à part un, tous les autres cas décrits montrent des cadres plus en rupture qu’en immersion dans leur entreprise. Or, c’est l’imprégnation dans l’entreprise qui fait que celle-ci fait bouger son logiciel de développement. Il y a donc encore du chemin à parcourir avant que ceux qui sont en quête de sens au travail trouve pleinement leur place dans l’organisation où ils travaillent. Au-delà de l’organisation de l’entreprise, c’est peut-être le système économique qui empêche cet épanouissement qu’il convient d’interroger. Certes, il y a bien la voie de l’économie sociale ET solidaire mais marier les exceptions n’a jamais fait une généralisation.

Passer de la défiance à la confiance
Deux jeunes économistes, Yann Algan et Pierre Cahuc avaient fait sensation en publiant un petit essai à l’automne 2007, bourré de statistiques parlant de la France comme d’une « société de défiance » et mettant notamment de l’avant l’importance qu’avait la mauvaise qualité du dialogue social dans cette situation. C’est un peu ce que nous dit aussi Jean Peyrelevade dans cet article

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/24/un-nouveau-pacte-social-en-faveur-de-l-entreprise_1764598_3232.html
Un nouveau pacte social en faveur de l’entreprise
Le diagnostic est juste mais ni ce « grand banquier » ni « ces deux jeunes économistes » n’apportent de solution. Et le fokonyaka n’est en général pas d’une grande utilité. Pour que la confiance revienne, cela suppose que la transparence soit plus grande au sein de l’entreprise. Cela passe certainement par une participation des salariés aux décisions de l’entreprise, et non une vague information convenue lors de Comité d’Entreprises sous tension. Cela passe aussi par un plus grand respect des autres parties prenantes de l’entreprise , clients (voir ci-dessus le paragraphe sur l’obsolescence), fournisseurs considérés encore trop souvent comme de simples sous-traitants exécutants. Cela passe aussi par une attitude plus claire pour ce qui concerne le respect de l’environnement au sens large dans les process de production. Cela a un nom, cela s’appelle la RSE mais tant qu’elle sera utilisée pour peindre en vert les bilans, cela fera naître plus de défiance que de confiance. Message transmis, respectueusement à Mr Peyrelevade, mais aussi à Mr Lebèque président de l’ORSE (Observatoire de la RSE).

Dans responsabilité, il y a répondre
Dans la plupart des entreprises qui se sont dotées d’une charte de gouvernance, on a multiplié les règles de bonnes conduites à adopter pour que l’entreprise soit « fair », comme disent les anglophones. Mais un sujet est rarement traité, les sanctions, car justement, quand on est entre « gentlemen », on est par définition « fair ». Il n’empêche qu’un point devrait être évoqué dans ce cadre et il ne l’est jamais, la révocation des dirigeants qui ne « répondent » pas aux attentes.

 

http://www.novethic.fr/novethic/isr_investissement_socialement_responsable,exercice_du_droit_de_vote,gouvernance_revocation_ad_nutum_dispositif_juridique_encore_confidentiel,138255.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok
Gouvernance : la révocation « ad nutum », un dispositif encore confidentiel
Comme le montre fort bien cet article, à défaut d’avoir prévu que les responsables répondent réellement de leur action, les séparations se font souvent dans des conditions éthiquement peu glorieuses. Pourtant la loi le permet;
On est en droit de s’interroger sur l’efficacité d’un système incapable de sanctionner ses propres dysfonctionnements. Cela est peut-être dû à la trop grande proximité culturelle des différents protagonistes. C’est pourquoi la revendication d’un élargissement des instances de gouvernance aux autres parties prenantes est aussi une mesure de protection des sociétés commerciales telles qu’elles sont ACTUELLEMENT…

 

 

 

 

—–

Le blog de Dominique Guizien ici.

 

 

 

 

 

 

 

Grèce : des négociations à un point critique…

  • Grèce : des négociations dans une phase critique…

Par Marie Karel

À l’occasion des cérémonies, dimanche, de la commémoration de la résistance nationale à l’armée nazie en 1940, le président grec a exprimé le voeu que le redressement économique de son pays intervienne rapidement et souligné que le peuple grec a déjà « tout donné ».

Fallait-il y voir une référence aux discussions en cours actuellement à Athènes autour des mesures exigées par les experts de la « troïka » (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) contre le déblocage de la dernière tranche de prêt qui évitera à la Grèce la faillite ?

Après deux ans de mise en place de mesures d’austérité qui étouffent l’économie du pays ne laissant aucune chance à la reprise, et qui sont déjà très mal acceptées par la population, une série de « réformes » supplémentaire est sur la table : une nouvelle baisse du salaire minimum, la suppression de ce qui restait du 13ème mois, l’assouplissement des lois sur le licenciement, et le renvoi de plusieurs milliers de fonctionnaires (30 000 postes supprimés d’ici fin 2013). En Grèce, on prévoit des licenciements massifs touchant les salaires les plus élevés et l’on craint que toute une tranche d’âge de cadres de plus de 50 ans ne se trouve au chômage dans les mois qui viennent.

Face à ces exigences de la troïka visant l’emploi et le droit du travail, une fois de plus les responsables politiques grecs se trouvent divisés. Cette fois c’est la coalition gouvernementale qui est mise en péril : si les proches du Premier ministre Antonis Samaras se déclarent prêts à signer, leurs alliés du parti de centre gauche ont fait savoir leur désaccord et sont suivis par un certain nombre de socialistes de la coalition.

Au cours des négociations qui durent maintenant depuis trois semaines, divers projets et propositions ont défrayé la chronique athénienne: comme celui, démenti par le ministre des finances, de faire évacuer les îles grecques les moins peuplées pour économiser toutes sortes de frais ! Ou encore l’exigence de la Troïka de ne pas laisser les banques payer la contribution prévue et comptabilisée en raison d’un différend de considération technique… Finalement, un accord a été trouvé sur ce dernier point, permettant aux banques d’apporter leur contribution !

Des commentateurs regardent du côté des Etats-Unis en ce moment, évoquant l’impact possible de l’approche des élections américaines sur la date de la prise de décision concernant le dossier grec. Date qui, selon eux, ne devrait pas intervenir avant le 6 novembre.

Pendant ce temps, à New York, on prépare la 14e session du Forum annuel des Investisseurs organisée par Capital Links le 29 novembre prochain. Elle doit réunir des financiers, des grandes entreprises, des armateurs, des banques, des membres du gouvernement grec, autour du thème « Building a new Greece ». Et, bien entendu, on trouvera de la partie, encore et toujours… Goldman Sachs !

MK

  • La RSE au quotidien par Dominique Guizien

À lire ici

***
Pendant un mois, l’adhésion est à
10 euros  (1 an)
à Démocratie et Entreprises
(prix normalement réservé aux étudiants, chômeurs, etc)
Prenez contact par e-mail :
  • Téléchargez le  numéro 3 de la Newsletter de Démocratie et Entreprises ici

Le blog de Démocratie et Entreprises publie des billets de ses membres ou de ses amis, et propose une revue de presse et une revue du web. L’association a tenu sa réunion le 19 janvier 2012 et prépare son prochain événement.

Les articles ou billets des membres de Démocratie et Entreprises expriment l’opinion de leurs auteurs.

Vous pouvez  suivre notre actualité aussi sur Facebook :

et sur Twitter :

L’actualité ne s’arrête jamais. Celle de l’Entreprise est au coeur de nos préoccupations !

Stay tuned !

Marie K.

Le parti des producteurs et des entrepreneurs, c’est nous !

Une contribution rédigé pour le prochain congres du PS, à laquelle nous ne pouvons que souscrire !

Vous pouvez télécharger le texte en PDF ici

Extraits :

(…)

Au-delà de la régulation des relations entre PME et grands groupes, nous avons également réfléchi aux moyens d’une véritable coopération, comme le portage et les quotas visant à augmenter la sous-traitance des grands groupes aux PME. Dans cette perspective, la Banque publique d’investissement peut jouer un rôle majeur. A travers sa politique de filières, elle pourra initier des réseaux de compétences entre grands donneurs d’ordres d’envergure mondiale, PME et jeunes pousses, mais aussi sous le pilotage des régions, de leurs synergies avec les pôles de compétitivité, les centres de formation et les établissements d’enseignement supérieur. Décisif aussi, le rôle du médiateur des relations inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance à pérenniser et dont les pouvoirs doivent être renforcés.

(…)

En France, seuls 30% des marchés publics sont attribués à des PME. C’est pourquoi nous avons proposé que leur accès à la commande publique soit favorisé et facilité, y compris à l’échelon européen. Nous avons proposé que soit mis en place, au niveau de l’UE, des quotas ou des référencements particuliers, comme il en existe aux Etats-Unis et au Japon.

Vous pouvez signer la contribution ici.

L’entrepreneur, un enjeu idéologique, par Dominique Guizien

Dans le cadre de ses tribunes libres, Le Monde a donné la parole a quelqu’un qui se présente comme un entrepreneur et dit résider à Tianjin , en Chine donc. Le moins qu’on puisse dire est qu’il a une vision de ses rapports à l’Etat très contrastée. Manifestement dans sa vision du monde, il y avait en haut de l’échelle, le chevalier blanc des temps modernes, l’entrepreneur et face à lui le dragon étatique d’autant plus malfaisant qu’il est devenu socialiste. Mais en la matière, il n’est pas sectaire puisqu’il associe dans sa vindicte les mesures prises par les gouvernements de gauche comme par les gouvernements de droite

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/25/l-entrepreneur-bouc-emissaire-du-patriotisme-gouvernemental_1737602_3232.html

L’entrepreneur, bouc émissaire du patriotisme gouvernemental

Manifestement cet « entrepreneur » vit une expérience entrepreneuriale difficile car je connais autour de moi des entrepreneurs heureux d’entreprendre, d’avoir entrepris et même d’avoir cédé leur entreprise. Leurs reproches portent d’ailleurs le plus souvent sur la manie qu’a l’Etat d’essayer de récupérer le maximum de ce qu’ils ont accumulé, droite et gauche confondus, mais plus à gauche qu’à droite convenant en.

Le reproche majeur que je ferais au propos de ce Monsieur de la Chevalerie (un nom pareil, pour un « capitaine d’industrie », ça ne s’invente pas !), c’est d’affirmer sans nuance que l’objectif unique de l’entrepreneur c’est de « gagner de l’argent ». Et si l’objectif premier des entrepreneurs, des vrais, n’était pas d’abord de créer ?

L’article est évidemment polémique et demandait une réponse.

Il semblerait qu’une première réponse vienne du principal accusé, le PS. E effet dans le cadre de la préparation du congrès de ce parti, la contribution suivante a été publiée qui semble être une réponse au brulot publié par Le Monde

http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/thematique/le-parti-des-producteurs-et-des-entrepreneurs-cest-nous

Le parti des producteurs et des entrepreneurs, c’est nous !

Cela dit le contenu de ce texte est très technocratique. On ne sent pas dans la rédaction de ce document que ses auteurs ont réellement connu les affres de la création et du développement des entreprises. En quelque sorte, il aurait été bon que ces socialistes qui tentent de démonter l’image « entrepricide » que veulent lui coller les « patrons libéraux » expriment le même raz-le-bol face à la complexité de l’environnement des entreprises pour pouvoir concentrer l’essentiel de leur proposition sur ce qui fait leur différence idéologique avec ces dits patrons : l’entreprise n’est pas faite pour assurer l’enrichissement d’un homme ou d’un petit groupe d’hommes, l’entreprise et faite pour créer et distribuer des richesses. La différence majeure est là.

C’est pourquoi d’ailleurs, il y a toujours dans le cadre de la préparation de ce congrès, une dizaine de contribution qui nous parle de l’économie sociale et solidaire car les entreprises de ce secteur ont depuis longtemps intégré cette conception de l’entrepreneuriat.

Si cette vision est partagée par la majorité du PS, voilà un point au moins où je pourrais être d’accord avec eux

Blog de Dominque Guizien

Une Charte de l’Investissement socialement responsable (IRS)

Nous avons reçu le dernier numéro de « La Lettre pour un durable équitable » publiée par Sophia Stamoulis.

En voici un  extrait :

Face à la grave crise financière que nous traversons les acteurs économique sont dans l’obligation de réfléchir et de faire des proposition pour éviter l’effondrement de l’Économie et du système. La charte de l’Investissement responsable est une base de réflexion autour des questions financières.

« La crise pose la question du rôle et du mode de fonctionnement des marchés financiers et de leur contribution à l’économie réelle. C’est pourquoi, il est plus que jamais nécessaire de s’interroger sur les moyens de renforcer la contribution de la finance au développement durable et d’obtenir une meilleure prise en compte du long terme par les marchés financiers.

L’investissement Socialement Responsable (ISR) et la Responsabilité Sociale/Sociétale des Entreprises (RSE) sont à même de faciliter cette transition. La prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux, et de gouvernance dans la conduite des activités influence, en effet, positivement, sur le moyen et le long terme, la performance des entreprises autant que la sécurité et la rentabilités des investissements. Conscients de ces enjeux, les acteurs de la Place de Paris se sont engagés, dès 2009, à travers la signature d’une Charte de l’Investissement Responsable (IR), articulée autour de 3 objectifs (…)

Lire la suite en téléchargeant La Lettre en PDF :

http://www.fichier-pdf.fr/2012/07/31/lettre-n-2-stamoulis/

Revue de presse : le plan Montebourg en faveur de l’industrie automobile

Le plan Montebourg pour venir en aide à la filière automobile a été présenté aujourd’hui. Quelques articles signalés parmi les nombreuses publications à ce sujet aujourd’hui :

Dans le Nouvel Observateur :

http://tempsreel.nouvelobs.com/france-la-crise-sociale/20120725.OBS8131/plan-montebourg-bien-loin-du-laisser-faire-de-la-droite.html

Dans La Tribune :

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20120725trib000710793/le-plan-auto-renforce-les-superbonus-pour-voitures-electriques-et-hybrides.html

Dans Les Échos :

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/document/0202189138373-compte-rendu-du-conseil-des-ministres-sur-le-plan-de-soutien-a-la-filiere-automobile-347318.php?xtor=RSS-2059